Nous vivons dans une réalité hyper connectée et la généralisation du « tout à distance » et du télétravail à la suite de la crise sanitaire a renforcé cette situation. Ce besoin d’être connecté en permanence survient également lorsqu’on est au volant.

Selon une nouvelle étude de l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR), un quart des Wallons envoient des sms ou des emails au volant et, phénomène plus récent, 1 Wallon sur 20 participe à des réunions en ligne en conduisant. L’étude révèle également le « profil » des conducteurs qui utilisent le plus souvent leur téléphone au volant.

Pour convaincre les usagers de la route de ne pas se laisser distraire par leur téléphone ou autres écrans, l’AWSR mène une campagne de sensibilisation pendant tout le mois de mai.

 

1 Wallon sur 5 le fait au moins occasionnellement

Malgré la généralisation des systèmes de « kit mains libres » (Bluetooth), 1 Wallon sur 5 (18%) téléphone encore avec son GSM en main au volant. Et les chiffres sont plus interpellants encore s’agissant de l’envoi de messages (SMS ou emails) avec 1 Wallon sur 4 qui avoue le faire au moins occasionnellement (24%).

Nouveau phénomène : les visio-conférences au volant

L’étude de l’AWSR révèle un phénomène particulièrement récent : la participation à des visioconférences en conduisant. 1 conducteur wallon sur 20 reconnait le faire au moins occasionnellement. La proportion augmente à 1 sur 6 pour ceux qui exercent une profession de cadre. Or, cette pratique est particulièrement risquée car non seulement, elle mobilise toute l’attention du conducteur en l’obligeant à se concentrer sur la réunion pour suivre les discussions et éventuellement y intervenir, mais en plus elle accapare son regard. En pratique, même si l’appareil est fixé à la voiture, le conducteur n’est plus du tout connecté à la route et n’est donc plus à même d’anticiper ce qui peut y survenir.

Le kit mains libres : utile mais avec modération

63% des conducteurs wallons utilisent leur kit mains libres (Bluetooth) pour téléphoner quand ils sont au volant, ce qui est un signal positif.

Toutefois, l’AWSR rappelle que même avec cette technologie, avoir une conversation téléphonique en conduisant nous rend moins attentif à la route et augmente dès lors par 3 fois le risque d’accident. Même si conduire nous semble plutôt automatique, c’est une activité qui sollicite toute notre attention et notre énergie. Il importe donc de limiter les appels et de les ignorer dans des endroits ou des moments difficiles sur les routes.

Quels risques ?

Même s’il est placé dans un support adapté, consulter son téléphone au volant implique de quitter la route des yeux. Quand on lit un court sms à 120 km/h, on ne regarde plus la route pendant environ 6 secondes, ce qui représente 200 mètres parcourus les yeux fermés.

Même si le téléphone est utilisé lors d’un embouteillage ou à l’arrêt à un feu (ce qui est interdit), les risques d’accident sont multipliés au minimum par 3 pour un appel, et par 10 pour l’envoi d’un message.

« Ne laissez pas votre téléphone vous aveugler »

L’AWSR mène pendant tout le mois de mai une campagne de sensibilisation aux risques liés à l’utilisation du téléphone au volant,  même lorsqu’il est fixé à la voiture.

Ainsi, les affiches le long des routes rappelleront que consulter son téléphone au volant équivaut à rouler sans voir la route.

La campagne sera également diffusée sur les réseaux sociaux pour sensibiliser au fait que lire un message ou consulter une notification nous déconnecte complètement de la route. On est « ailleurs », ce qui nous rend vulnérable et nous empêche d’anticiper quoi que ce soit. Pour se protéger eux-mêmes mais également pour protéger les autres, l’AWSR invite tous les Wallons à rester connectés à la route.

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