Chaque année, l’Agence Wallonne pour la Sécurité Routière (AWSR) aide des centaines de conducteurs à conserver leur autonomie en leur permettant de conduire un véhicule malgré un handicap ou une maladie, en fonction des possibilités légales.

A l’occasion de la Journée mondiale des mobilités et de l’accessibilité qui se déroulera ce samedi 30 avril, l’AWSR souhaite rappeler qu’il existe des solutions pour conduire un véhicule malgré un handicap. Elle rappelle également dans quels cas il est nécessaire de faire évaluer son aptitude à la conduite pour préserver la sécurité de tous.

Quand faire évaluer son aptitude à la conduite ?

A partir du moment où votre état de santé est susceptible d’impacter votre conduite, vous devez vous adresser à votre médecin. Par exemple, si en conduisant, vous éprouvez des difficultés physiques pour effectuer certains mouvements ou au niveau de la sensibilité, de la vue ou encore des difficultés au niveau de votre attention ou concentration.

C’est le médecin qui va déterminer si vos capacités sont touchées.  S’il l’estime nécessaire, il vous redirigera vers le centre agrée en Wallonie pour évaluer l’aptitude des conducteurs : le DAC.

Comment se passe le test d’évaluation ?

Dans un premier temps, le candidat à l’évaluation reçoit un questionnaire médical à remplir par ses soins et par son/ses médecin(s). Les données récoltées permettront à l’équipe du DAC, composée de médecins, de neuropsychologues et d’ergothérapeutes experts en adaptation du véhicule, de décider quels types de tests doivent être effectués.

Dans un second temps, un rendez-vous est proposé dans l’un des 19 centres du DAC en Wallonie. Lors de celui-ci, la personne effectuera différents bilans selon sa situation médicale. Elle devra aussi passer un test pratique sur la route. Il ne s’agit pas de repasser l’examen du permis de conduire mais de mettre la personne en situation réelle pour identifier les difficultés qui pourraient influencer la conduite en toute sécurité et d’y apporter, si possible, des solutions.

Pour une personne qui présente un handicap par exemple, il existe plusieurs solutions techniques qui permettent d’adapter le poste de conduite (boîte automatique, boule au volant, accélérateur et frein au volant, pédale d’accélérateur à gauche …).

Quelle décision en découle ?

Dans la majorité des cas, les personnes reçoivent une décision positive, moyennant parfois l’adaptation de leur véhicule et/ou la modification des conditions d’utilisation de leur permis de conduire (ne pas conduire de nuit, conduire dans un rayon limité par rapport au domicile, pas de conduite sur autoroute…).

Dans une minorité de cas (+/- 5%), la personne reçoit une décision d’inaptitude soit parce qu’elle ne satisfait pas ou plus aux normes médicales, soit dans le cas où aucune solution n’est suffisante pour atteindre une conduite sécurisée. La remise d’un avis négatif n’est pas une décision aisée mais l’objectif du DAC est de trouver un équilibre entre les besoins de mobilité et d’autonomie et la sécurité routière, non seulement pour la personne mais également pour ses proches et les autres usagers de la route.

Et ensuite ?

Le (futur) conducteur qui est passé par le DAC doit communiquer la décision à son administration communale, compétente pour la délivrance ou la restitution du permis de conduire.

Selon les cas, la décision peut être accompagnée d’une date de validité illimitée ou limitée dans le temps. Si le candidat a été déclaré inapte à la conduite et que sa situation médicale évolue favorablement, il a la possibilité de recommencer la procédure d’évaluation.

2.000 candidats évalués chaque année

Le DAC prend en charge 2.000 personnes chaque année.  Parmi ceux-ci, environ 95% sont déclarés aptes à conduire, moyennant des adaptations de leur véhicule pour environ 40% d’entre eux et/ou des conditions d’utilisation de leur permis de conduire pour 20%, ce qui leur permet in fine de conserver leur liberté de mobilité et leur autonomie. 

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