Merci de m’avoir vu!
Avec le retour des beaux jours, les motards sont plus nombreux sur nos routes. Si elle est propice aux sorties en moto, cette période est aussi particulièrement dangereuse. En effet, nous constatons que c’est entre avril et octobre que la plupart des accidents impliquant des motards ont lieu (81%).
Dans 53 % des accidents impliquant un motard et un autre usager de la route, l’autre usager n’a pas vu le motard. Les motocyclistes étant des usagers faibles qui ne sont pas protégés par une carrosserie, les conséquences de ces accidents sont souvent dramatiques : la gravité des accidents de motards est en effet deux fois plus importante que celle des automobilistes.
Alors, soyons attentifs aux motards! Ils nous en seront reconnaissants et quand ils lèvent le pied, c’est pour nous remercier!
PERCEPTION DE LA VITESSE D’APPROCHE DU MOTARD
De nombreux accidents surviennent en raison d’erreurs d’appréciation ou tout simplement du fait que les conducteurs n’ont pas vu le motard arriver. Cela s’explique en partie par le fait que plus un objet se rapproche et plus son image dans le fond de l’oeil va s’agrandir.
C’est la vitesse d’agrandissement qui donne l’indication de la vitesse d’approche. À vitesse d’approche égale, la silhouette du couple moto/motard, plus petite que celle d’une voiture, a une image qui ne s’agrandit pas autant dans le fond de l’oeil. Sa vitesse d’approche paraît donc moindre.
LORS DE NOS DÉPLACEMENTS, ADOPTONS LES BONS RÉFLEXES!
- Je jette un coup d’œil dans les rétros et dans l’angle mort avant tout changement de bande de circulation
- Je ménage leur ménage de la place sur la chaussée
- Je marque mes intentions avec l’aide des clignotants
- Je vérifie par deux fois s’il n’y a pas de motard en approche, en particulier avant de tourner à gauche
VOUS ÊTES MOTARD?
Une étude que nous avons réalisée a permis d’observer, en condition réelle, comment les deux-roues motorisés wallons (exclusivement les conducteurs) étaient équipés et définir ainsi la prévalence des principaux équipements de protection individuelle (EPI) : casque, blouson, pantalon, gants, bottes mais également certains accessoires fluorescents.
Les résultats indiquent que si le port du casque semble pleinement acquis pour l’ensemble des deux-roues motorisés, ce n’est pas encore le cas pour les autres EPI.
En Belgique, excepté pour le casque, aucune norme qualitative n’est prescrite pour ces équipements dans la législation. En effet, un motocycliste sera tout à fait en règle s’il porte un casque, un pantalon long (même en lin), un t-shirt à manches longues ou un anorak, des gants (même en laine ou de jardinage) et des chaussures légères montantes. Cependant, il ne sera pas bien protégé en cas chute ou d’accident.
Cette problématique constitue un véritable enjeu dans la prévention des blessures. C’est pourquoi nous avons décidé de consacrer un axe de notre campagne à la problématique de l’équipement.