Quelques chiffres

50
Chaque année, à l’exception de 2020, plus de 50 personnes âgées de 65 + perdent la vie sur les routes wallonnes.
25%
Plus du quart des 65+ décédés sur nos routes sont des piétons. C’est nettement plus que parmi les autres catégories d’âge.
x3
Du fait de leur plus grande vulnérabilité physique, les 65+ subissent des conséquences plus graves en cas d’accidents. À violence de collision égale, le risque de décès d’une personne de 75 ans est environ le triple de celui d’une personne de 18 ans.

Les seniors : Redoublez de vigilance

Vous avez plus de 75 ans

Lorsqu’un accident survient, les 75 ans et + sont beaucoup plus susceptibles de subir des blessures graves ou de décéder à cause de leur plus grande vulnérabilité physique

Vous êtes piéton

Les 65 ans et + sont surreprésentés parmi les victimes piétonnes. Généralement, les causes sont la sous-estimation de la vitesse des automobiles et la surestimation de leur propre vitesse pour traverser la route. Priorité n’est pas sécurité !

Vous roulez à vélo à assistance électrique

Ne sous-estimez pas le poids du vélo et les capacités physiques nécessaires pour le manipuler : l’assistance électrique ne fait pas tout.

Le manque de contrôle à grande vitesse est une autre cause de dangerosité.

Enfin, les autres usagers pourraient sous-estimer votre vitesse alors que votre vélo peut aller jusqu’à 25km/h.

Santé et conduite

Vieillir, c’est tout à fait naturel mais certaines tâches, telles que la conduite, requièrent de mobiliser toute notre attention et toutes nos capacités physiques et cognitives.

Or, vous le savez, avec l’âge, certaines d’entre-elles diminuent.

La vue baisse, on entend moins bien, la motricité ralentit, la prise de décision peut parfois être plus lente. La prise de médicaments peut également s’avérer incompatible avec la conduite.

Si l’on reste attentif aux signaux de l’âge et qu’on adopte des stratégies d’adaptation, vous pouvez continuer à conduire le plus longtemps possible.

Une bonne vue est indispensable pour la conduite. Des troubles de la vue tels que la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme peuvent apparaitre à tout âge. Ces troubles sont à contrôler régulièrement.

Cependant, avec le temps, 2 altérations de la vue apparaissent de manière inéluctable :

  • La presbytie qui se traduit par une diminution de la capacité d’accommodation « loin-près »
  • La diminution de la sensibilité visuelle qui se traduit par une diminution de l’acuité visuelle la nuit et une plus forte sensibilité à l’éblouissement.

Que dit le Code de la route ?

Pour pouvoir conduire, votre acuité visuelle doit être au moins de 5/10e pour les deux yeux ensemble. Si un œil a une acuité visuelle inférieure à 1/10e, l’autre doit avoir au moins 5/10 e. Le champ visuel horizontal des deux yeux doit être au moins de 120°.

Quelles sont les fonctions visuelles sollicitées lors de la conduite :

  • La vision périphérique vous permet de surveiller ce qui se passe sur les côtés tout en continuant à regarder devant vous.
  • Avec la vision binoculaire vous avez le sens de la profondeur, donc du relief, une fonction essentielle pour bien apprécier les distances.
  • La vision de loin vous permet d’anticiper en portant le regard vers l’horizon.
  • La vision de près vous permet de lire les informations du tableau de bord et des instruments d’aide à la conduite (GPS…).

Nos conseils

Certaines altérations de la vue peuvent être corrigées par le port de lunettes ou lentilles, d’autres non. Cela doit dès lors vous amener à modifier vos habitudes.

  • Evitez par exemple de conduire la nuit ou lorsque les conditions météorologiques ne favorisent pas la visibilité.
  • Choisissez des heures de trafic moins denses et des trajets dont vous avez l’habitude.
  • Nettoyez régulièrement votre pare-brise et vos phares.
  • Suivez régulièrement l’évolution de votre vue en consultant un ophtalmologue qui apportera les corrections nécessaires et adaptées à vos capacités visuelles.

Nous sommes peu nombreux à faire contrôler notre audition, or une bonne ouïe joue un rôle important dans la conduite. Qu’il s’agisse de bruits extérieurs (véhicule d’urgence, klaxon, cris d’enfants) ou de bruits anormaux de votre véhicule, une bonne audition permettra d’être rapidement réactif.

Quelques indicateurs

•        Vous avez des difficultés à entendre les sons aigus (les voix de femmes et d’enfants sont moins nettes que celles des hommes).
•        Vous faites souvent répéter votre interlocuteur.
•        Vous avez des difficultés à suivre une conversation téléphonique ou les discussions en milieu bruyant.
•        Vous avez parfois des bourdonnements d’oreilles, des sifflements ou l’impression d’avoir les oreilles bouchées.
•        Vous avez tendance à augmenter le volume de votre télévision, radio…

Si certaines de ces affirmations vous interpellent, n’hésitez pas à consulter votre médecin pour faire contrôler votre audition.

Contrairement à ce que certains pensent, les conducteurs âgés ne provoquent pas plus d’accident que les autres. En général, leur expérience et leur prudence compensent la diminution naturelle de certaines capacités. Cependant, la fragilité physique des 65+ les amène à se remettre moins facilement d’un accident, et accroît même le risque d’être tués.

Voici quelques conseils qui peuvent éviter les accidents :

  • Evitez les heures à risque: si certains créneaux horaires sont propices à la densité de trafic, d’autres créneaux horaires sont eux propices à la somnolence tel que le début d’après-midi. Evitez donc de conduire durant cette tranche horaire ou après un repas copieux.
  • Pour éviter la fatigue, préférez les trajets courts.
  • Certains médicaments ont une incidence directe sur l’aptitude à la conduite, particulièrement sur la vigilance, la coordination des mouvements et la vision. Demandez conseil à votre médecin ou lisez consciencieusement la notice de vos médicaments.
  • Respectez les doses prescrites et évitez les combinaisons avec d’autres produits tel que l’alcool.
  • Soyez attentif aux signaux de votre corps et reportez un trajet à plus tard si vous vous sentez fatigué ou « peu concentré ».

Conduire le plus longtemps possible

Afin de rester dans de bonnes conditions pour conduire le plus longtemps possible, nous vous conseillons :

  • De garder l’habitude de conduire mais lors de petits trajets, de jour et hors heures d’influence.
  • D’entretenir votre condition physique et vos réflexes en pratiquant une activité physique régulière.
  • De pratiquer des activités requérant de l’attention, de la concentration (lecture par exemple).
  • De rester attentif aux signaux de votre corps, à votre fatigue, à votre vue et à votre audition.
  • De poser des questions à votre médecin concernant vos capacités de conduite et la prise de médicaments.
  • De passer le volant de temps en temps lorsque vous sentez que c’est nécessaire.
  • Prenez de temps à autre les transports en commun pour vous y habituer.

Une mise à jour du Code de la route

Il est également utile de réviser de temps en temps le Code de la route, de nouvelles règles y faisant régulièrement leur apparition. Vous pouvez évaluer de manière ludique vos connaissances en matière de règles de circulation et de sécurité routière en participant au quiz de la route

L’AWSR propose également des formations de mise à jour du Code de la route. Elles sont organisées avec les villes et communes, conseils communaux consultatifs des aînés ou toutes associations qui en fait la demande.

> Plus d’informations sur nos formations

Aptitude à la conduite

Votre état de santé est susceptible d’impacter votre aptitude à la conduite. Si vous éprouvez des difficultés lorsque vous êtes au volant, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Il sera la première personne à vous conseiller. S’il l’estime nécessaire, votre médecin vous redirigera vers un centre agréé pour évaluer votre aptitude à la conduite, tel que le DAC.

> Plus d’informations sur le DAC

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