Quelques chiffres

90%
Les erreurs humaines interviennent dans une certaine mesure dans plus de 90% des accidents de la route.
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À l’heure actuelle, aucun véhicule entièrement autonome ne circule sans limites sur la voie publique. Et ce, malgré les noms trompeurs parfois donnés par les constructeurs automobiles à leurs systèmes d’aide à la conduite !
6
De la voiture sans automatisation à la voiture autonome, on distingue généralement 6 niveaux d’autonomie (de 0 à 5). Sur le marché n’existent actuellement que des véhicules jusqu’au niveau 2.
2030
On estime qu’il faudra attendre 2030 pour que des voitures vraiment autonomes puissent circuler sur la voie publique à grande échelle.

En bref

Un véhicule autonome est un véhicule automobile capable de rouler, sur route ouverte, sans intervention d’un être humain aux commandes.

Ces véhicules sont équipés de capteurs et récepteurs. Les données récoltées par ces derniers, traitées par des logiciels spécifiques, permettent d’interpréter la situation routière et de décider quelles actions réaliser. Le système applique ensuite les actions au véhicule sans intervention humaine.

Risques et dangers

Les véhicules autonomes ne sont pas une solution magique

Les erreurs humaines interviennent dans plus de 90% des accidents de la route. Les véhicules autonomes permettront sans doute d’éviter une partie significative de ces accidents, bien qu’il soit actuellement trop tôt pour savoir le mesurer exactement.

Cependant, les véhicules autonomes ne vont pas pour autant résoudre de manière magique tous les problèmes de sécurité routière. Même si tous les véhicules sont automatisés, il y aura encore des victimes sur la route.

Le problème de l’excès de confiance

Dans les véhicules partiellement autonomes, les utilisateurs peuvent accorder une confiance excessive aux capacités de leurs aides à la conduite et, dès lors, manquer d’attention. Ce problème a causé plusieurs accidents lors de tests de voitures semi-autonomes.

Par ailleurs, en termes de politique de sécurité routière, une confiance excessive dans le développement rapide de voitures autonomes sécurisées pourrait conduire à négliger de mettre en place des politiques de sécurité routière à plus court terme avec des technologies déjà existantes et à l’impact prouvé.

La sécurité de qui ?

Si les contraintes légales ne sont pas suffisamment fortes, certains constructeurs de véhicules autonomes pourraient être tentés de considérer uniquement l’intérêt de l’occupant du véhicule au détriment de l’intérêt des autres usagers.

Bien manœuvrer la transition

La longue période de transition vers une flotte automobile entièrement autonome pose aussi la question de l’interaction des véhicules autonomes avec ceux qui ne le sont pas. L’impact de cette interaction en termes d’accidentalité reste à déterminer.

À terme, les véhicules autonomes devront toujours prendre en compte des usagers de la route non automatisés comme les piétons ou les cyclistes.

Attention aux pirates

Les véhicules autonomes pourraient être visés par un piratage informatique et utilisés à des fins malveillantes ou dangereuses. Bien que les constructeurs travaillent énormément pour fournir les systèmes les plus sûrs possibles, on ne peut pas écarter les risques de ce type.

Que dit la loi ?

La législation concernant les systèmes d’aide à la conduite et d’automatisation des véhicules dépend du niveau international (UNECE et Commission européenne).

Actuellement, la réglementation européenne interdit qu’un véhicule se substitue à la prise de décision humaine dans le cadre de la conduite et oblige la présence d’un conducteur dans le véhicule.

Pour le moment, hors dérogations dans le cadre de tests, la loi ne permet donc pas la circulation de véhicules entièrement autonomes sur les routes belges ou européennes.

Des évolutions législatives sont cependant attendues…

Bon à savoir

Connaissez-vous le niveau d’autonomie de votre voiture ?

Vous avez la maîtrise et le contrôle total du véhicule. Votre voiture dispose éventuellement de systèmes d’avertissement (par exemple d’un radar de recul), mais ceux-ci n’exercent aucune action sur le véhicule.

Plusieurs systèmes d’aide à la conduite tels que l’antiblocage des roues (ABS), le régulateur de vitesse simple (Cruise Control) ou encore le correcteur électronique de trajectoire (ESP) vous assistent pour garder le contrôle du véhicule.

Vous n’avez plus besoin d’effectuer certaines tâches, mais vous gardez un rôle de supervision. Par exemple, le régulateur de vitesse adaptatif combiné avec le centrage sur la voie fait entrer le véhicule dans cette catégorie.

Vous avez la possibilité de laisser le contrôle complet de votre véhicule au système automatisé, mais seulement dans certaines conditions environnementales et de trafic (uniquement sur autoroute par exemple).

Vous devez cependant être capable de reprendre le contrôle du véhicule immédiatement si les conditions de circulation ne permettent plus au système de gérer seul.

L’ensemble des fonctions de sécurité est assuré par votre véhicule. Vous décidez uniquement de la destination et du moment où vous souhaitez activer le système d’automatisation. Vous ne devez pas nécessairement être en mesure de reprendre le contrôle du véhicule si nécessaire et pouvez quitter le poste de conduite.

Vous ne jouez plus aucun rôle dans le contrôle du véhicule :  vous êtes un passager. Tout est géré par l’automatisation. Le système peut dans certains cas refuser d’exécuter des actions que vous lui demandez s’il les considère comme anormales ou dangereuses.

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Véhicules autonomes

Beaucoup de technologie, mais un seul vrai conducteur